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"Laissons la place au hasard" [Saison 1 : hiver]

by La Rature

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1.
Plus de feuille, première phase de la tape, 4 ans pour sortir ce disque et lâcher quelques galettes. 2014 première ouverture, 15 pas grand chose, 16 mesures : 2017 ouvre ses premières sutures. Laissons la place à l’hiver et son froid, il neige à Marseille je garde mon sang froid. Une canette à la main, je fantasme l’avenir. L’écouteur contre le tympan, seul le son me procure du plaisir. FLASHBACKS : un putain d’vortex dans mon cortex dans mes synapses, c’est l’bordel dans la matrix mec. Un coup d’oeil sur quelques cicatrices, que quelques quarante-huit mois entre je moi-même et moi ? C’était là, c’était ça, sessions rap, textes à l’arrache, à la hâte, à la hache, à la batte à table, d’Aix à Mars by Night en mode instable, mes sutures, la rature créature de Frankenstein. C’est vrai ça, je ressasse ces souvenirs. Ma grasse carapace ; 120 kilos à nourrir. « Laissons la place au hasard », et des pizzas empiffrées comme un gros lard. J’ai de nouveau 24 ans, je me sens comme un vieillard incapable, je m’essouffle à traverser la rue ; direction la fac ; collation dans le Sac ; gouter dans le cartable. Je suis lent comme une tortue qui me torture. J’écrase tous mes trucs tous mes tricks. Table rase, j’insère un nouveau bloc dans le Tetris. Et je maitrise le joystick, dynamique pondérale. Je garde la ligne même si je crève la dalle. L’ instru, la rature les rature les intrus, rassure-toi ici ça tue. En 4 ans ! j’ai pris de la bouteille ; bourré au whisky, ramper sur le parquet, gerber dans le micro, ça serait la même. Refaire le monde au bar sans écrire un 16. 4 ans pour sortir de ma coquille pour me sentir balèze. Ça vient de M.A.R.S., cette ville pleine de détresse : percutante intrigante, sale, riche et répugnante. De la Casté à la Friche elle fait son intéressante. Ouvre la fenêtre ! Aère la ruelle ! Les gens à Marseille vivent seuls au pluriel. Des bouchons dans leur cervelle et les oreilles pleines de diesel. À la croisée des routes et les doutes, à la dérive en plein mois d’Août et d’Octobre à Décembre de froid je tremble. Entre les ruelles et le réel qui s’effritent, que je redoute et que j’évite et je lévite au pays des rêves éthyliques, je noircis mon Lévitique, je m’isole, j’échappe à la camisole chimique. J’ai des problèmes avec ma haine envers l’espèce humaine mais c’est bientôt Noël et j’ai fait ma lettre au Père Noël : quelques cuves de napalm, un lance-flammes, les premières prods de la rature bien sûr et puis le Projet Manhattan, je veux des cadavres et une tournée générale ! Debout les morts! j’ai dit : Debout les morts! Debout les morts! j’ai dit : Debout les morts! Debout les morts! j’ai dit : Debout les morts! 4 ans à faire trembler tous les murs du quartier, La Rature d’Aix à Mars, de la Rotonde aux Réformés. En mode anti-sectaire dans notre secteur c’est clair que les experts sont bien d’la maison mère ! Chinaski et le révérend, experts acoustiques du rap d’appartement. Ça pue le whisky de vétéran. J’espère finir l’hiver avant le printemps.
2.
Au coffre au dépôt, au hangar ou à la cave Les sales secrets sont toujours placés sous bonne garde. Gardés, conservés, consignés, enterrés. Les dispositifs de sécurité sont installés. Messages cryptés, impossibles à déchiffrer, traduire ou retranscrire. Ce sont de sombres souvenirs qu’on laisse mourir à l’ombre, dans une boîte à l’abandon. En Effacer les noms les faits, les lieux, les idées remisées à jamais dans des geôles obscures. Ne parle pas de censure, ce sont de drôles de ratures à l’encre noire sur certaines copies carbones de haine caviardée. Des tonnes de docs classés secret-défense, passés sous silence. Que la place soit nette et brillante, lavée plus blanc que blanc. Une vérité exsangue quasi transparente. Témoins gênants, paupières cousues d’fil blanc. Et les langues sont liées, et les bouches sont bâillonnées, l’historique supprimé, la recherche effacée, la corbeille est vidée, on y veille. Pas d’enquête ni d’copie, mais un espace réduit pour la mémoire stockée. L’Histoire, les mots, tout est faux, tout est flou, c’est fou, mais les fuites sont contenues et les flux sont maîtrisés. Les souvenirs qui affluent remuent la merde et ça pue dans tous les districts. Normes strictes aux populations ! Normes strictes aux populations ! Imposons-donc de strictes normes d’hygiène aux populations afin d’faire fonctionner le système à flux tendu. Attention danger, sans bavure, sans détritus, ouais je dis danger. La vérité n’est qu’un sale virus à éradiquer sans pitié. Passer un coup d’éponge mensonger sur les ultimes traces de sincérité. L’honnêteté, rien à foutre putain puisque soudain tout paraît s’arranger. Pour tout l’monde ou presqu’à la fin. Au coffre au dépôt, au hangar ou à la cave Les sales secrets sont toujours placés sous bonne garde. Gardien des secrets ! Chinaski version papier. Mettre des mots sur des sentiments éparpillés, creuser toucher le fond, j’aime ça quand je n’ai pas pied. Gardien des secrets, tu ne pourras pas me piller. Mon journal intime, un secret verrouillé, cadenassé bien plus caché qu’les déchets d’un autodafé. Preuves à l’épreuve aussi tentaculaires qu’une pieuvre. Scoop corrosif, gardien attractif qui peut s’avérer bien plus imposant qu’une manif. Chien de garde empoisonné ; aboie encore une fois et tu seras muselé. Des photos encodées de nombreux mots de passe. Plus aucune vérité publiée dans la place. Un geste à côté et le gardien le taira. Des tonnes de disques durs en mode Téra. Deux aimants à chaque extrémité regarde ces rats ! Pour tout effacer le gardien l’enterrera...
3.
J'ai tellement raturé, fissuré, malmené, corrigé. J'ai vu mon inconscient censurer mes textes. Mes mots font désordre, mes ordres sont mes maux. Je rembobine toutes les lettres de l'alphabet pour que mes mots deviennent des ordres et ma responsabilité. Laissons la place au hasard, j'aime ça l'bazar. Will Le Panda pour te conter de drôles d'histoires bizarres. Si tu savais vraiment à quoi je pense quand j'ose reposer ma prose, c'est à ce moment là que le plus bref et sombre des souvenirs s'impose. La tristesse fait partie de ma joie, la vitesse repousse mes limites, chais pas. Le stress, paraît qu'c'est bien mais j'en veux pas, je préfère être sûr de moi pour choisir les bons et les mauvais pas. Il y a cette angoisse qui t'a pris par les tripes. Ce trou béant où sombrer sans fin, sombre et froid, sans fond qui t'aspire il y a le vide le néant qui s'installe en toi. Coeur corps entrailles entravés, lourdes plaques de plomb armures blindées. Exo-squelettes apparamment sans séquelles structures externes sur-exposées. Force pure, force brute, chaque frappe et c'est sûr que t'encaisses l'ami mais tu fais le malin et puis... Et puis soudain tout ça te nique l'esprit, t'as le coeur en cendres, les couilles à vif et l'courage en bouillie. Et ça fait mal putain, alors dis-moi gamin où sont passés tes beaux principes quand tout ce qui compte c'est d'passer à l'action enfin!? Et Tu t'planques en back derrière ton ombre, et tu chiales encore sur ton putain d'sort, claq'muré dans l'noir, tu fais l'mort en fait! Partir pour oublier, pour fuir quoi ? L'monde en fait? Et tout r'commencer? Et c'est beau, et c'est bien, et c'est complètement consternant, ça s'appelle simplement d'la fuite en avant, ouais ça s'appelle la copie d'une copie d'une esquisse, régresser c'est si facile quand la tempête se dessine. Alors me bassine pas, décide-toi et souviens-toi tout c'temps que t'as pas l'temps de perdre ton temps avec toutes ces conneries qui t'paralysent te parasitent autant pourquoi? Autant pour qui? Avec toutes ces conneries qui t'paralysent te parasitent autant pourquoi? Autant pour qui? Avec toutes ces conneries qui t'paralysent te parasitent autant pourquoi? Autant pour qui?
4.
L'hiver 02:32
Ici où même la température nous rature, le futur n’est pas une notion qui nous rassure. Plus l’envie de sourire, on a trop perdu de dents Plus l’envie de courir, nos jambes sont en flanc. Nos vêtements, à l’image des veines de celui ou celle qui s’injecte la dernière seringue. Les rituels éternels nous font patauger entre ciel et fringues. L’oublie n’existe pas, l’ennui n’est qu’un luxe qu’on ne retrouve pas. Dans un combat quotidien, une gare ou le siège d’un train c’est pas la même chose. Les gens voyagent dans des cellules où des personnes comme nous se reposent. On parle de personnes comme personne. On attend aussi que notre heure sonne en somme nous sommes brûlés par le froid, gelés par l’effroi. Les regards fuguant, fuyant, nous rendent moins importants que de simples figurants. 21 décembre, des cendres dans le fond de la cheminée. Il y a plus que le son du vinyle que j’entends crépiter. J’ai froid mais j’aime ça, j’ai froid mais j’écris sur toi. La douceur d’une douleur me laisse une drôle de couleur. Je gratte encore plus fort afin d’arracher mon cœur. Seul dans le froid je doute encore de tout, en même temps c’est tellement bon de se sentir évader que faire ? Je trouve un hibou. Il ne parle pas beaucoup, tant mieux moi non plus. J’attends simplement son cri pour voir ton dernier soupir. La neige recouvre derrière moi mes traces de pas ce qui n’est pas rassurant pour rentrer chez moi, je m’en fiche j’en ai pas Ma saison préférée l’hiver ne dure qu’un mois. Et je le regrette déjà, m’en fous j’en ai pas. J’ai fait les fonds de tiroirs pour pas finir au placard. J’ai touché le fond de l’histoire me voilà seul dans le noir. Marchant dans la crasse de la neige mélangée à la merde, avec le vent hurlant cinglant mes oreilles, je cherche une étoile, un ange ou juste un banc. Le putain de paradis blanc pour réchauffer les engelures de mes orteils violacés mais y'a pas d’étoile, y'a pas de berger, y'a Juste le manque, le rien, et j’ai plus de peau, plus de manteau, plus de cerveau, ouais y'a plus rien qui me contient. Y'a que le voile glacial de l’hiver qui me consume les os, me ronge le cœur et le cerveau, température en dessous de zéro. 21 décembre, des cendres, descendre le long du boulevard, c’est la saison morte et je suis semblable à cette feuille morte sur le trottoir devant une porte. J’ai froid j’ai froid j’ai froid, putain ce que j’ai froid. Un bonhomme de neige en quelque sorte.

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